La Reggada, le corps dansé au service d’une culture amazigh patrimonialisée
On mai 15, 2024 by labo recherche StandardChercheurs : Ilyas Boutahar, Camélia El KadirI
Résumé :
Essentielle et centrale, la danse fait partie intégrante de la culture amazigh des peuples autochtones d’Afrique du Nord. La Reggada fut auparavant un outil spécifique des Ayt Iznassen pour illustrer leur puissance guerrière à travers la danse avant de se diffuser au sein du territoire national. Cet article propose d’examiner les facteurs qui ont conduit à ce processus d’ouverture et ses conséquences sur la transmission et la mémoire de la Reggada et de ses gestes. En effet, la popularisation de cette danse a modifié le rapport entre elle et ses danseurs et entre elle et la société, bien que le rapport au corps en lui-même n’ait aucunement changé.
Introduction :
Au Maroc, les danses et arts chorégraphiques représentent un aspect crucial de la culture du pays et des différentes cultures qui la forment. En effet, la danse au Maroc est un espace d’expression et de liberté, qui fut notamment un moyen pour les femmes de se libérer du clivage des rôles imposés par la société patriarcale. Ce facteur d’identification culturel permet aussi l’expression d’émotions et de sentiments, améliorant le bien-être des amateurs de danse. Malgré sa diffusion, la Reggada est restée méconnue à l’image de l’histoire amazigh¹ (berbère) plus généralement et jusqu’à récemment. Quand la Reggada est-elle née ? Qui l’a créé ? Où précisément ? Ces questions restent malheureusement sans réponses, l’héritage amazigh se transmettant oralement. En outre, ce moyen d’expression corporelle a perdu de sa signification, car elle semble avoir changé de rôle au sein de la société puisqu’elle est passée d’une danse pratiquée dans une tribu précise que sont les Ayt Iznassen dans un contexte de guerre, à une danse festive et joyeuse, qu’on peut retrouver un peu partout au Maroc.
On ne retrouve pas d’études réalisées autour de la question de cette danse et de son rôle dans la société marocaine contrairement à d’autres danses et pratiques festives du Royaume comme les Gnawas. Nous avons considéré qu’il était pourtant important d’en savoir plus sur ce patrimoine immatériel² puisque celui-ci raconte et renferme des éléments précieux de l’histoire et de la culture de cette région de l’Oriental.
Notre enquête de terrain s’est ainsi portée sur des recherches et des entretiens avec des membres de différentes générations originaires de la région pour comprendre le processus d’ouverture qu’a connu la Reggada et ses conséquences.
Nos recherches et enquête nous ont conduit à nous demander dans quelle mesure la danse reggada a perdu ses fondements en s’ouvrant au monde. Après avoir présenté les origines et la signification première de la danse, nous verrons que les années 1980 ont marqué le début d’ouverture et de diffusion de cette danse à l’échelle nationale et internationale avant de préciser qu’elle a perdu son sens premier étant donné qu’aujourd’hui peu de danseurs sont encore des porteurs de sa mémoire.
1- Les amazighs sont un peuple autochtone réparti sur toute l’Afrique du Nord depuis un millénaire dont l’identité a été en majorité perdue avec l’arabisation de cette région. Mieux connu sous le nom de berbères, ce terme est rejeté par cette communauté qu’il lui préfère celui de “Amazigh”, homme libre en langue vernaculaire.
2 – Selon une étude anthropologique initiée par le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, La Reggada est un patrimoine immatériel de la région de l’Oriental.
Danse des fusils Aknoul, Dounia Benjelloun-Mezian
ORIGINES ET SIGNIFICATION DE CETTE DANSE TRIBALE :
Concernant l’histoire et l’origine précise de la Reggada, celles-ci restent floues et incertaines. Nous n’avons pas connaissance d’une date de création et il est difficile d’estimer celle-ci. En effet, comme tout ce qui se rapproche de près ou de loin aux Amazighs, la transmission de cet héritage culturel se fait de manière orale. Or avec la forte arabisation qu’a connu le Maroc après la fin de la colonisation, à partir des années 1960, la chaîne de transmission, s’est comme brisée et l’histoire la plus ancienne de ce peuple et de cette danse a été perdue. En effet, la transmission de cette danse était basée sur un apprentissage mimétique dans un cadre familial et masculin. Les périodes répétées de sécheresse ainsi que le départ de nombreux hommes liés à l’exode rural ont également fragilisé cette transmission des savoirs et patrimoines immatériels de cette région.
La connaissance sur la Reggada bien que limitée permet néanmoins de poser les fondements de cette danse. Comme explicité dans l’ouvrage Culture immatérielle du Maroc : Expressions artistiques amazighes de l’IRCAM, Elle naît au sein de la tribu des Ayt Iznassen, présente dans la région de l’Oriental, au Rif oriental et principalement dans la ville de Berkane. Elle représentait au départ une danse guerrière réalisée après une victoire militaire par un ou plusieurs hommes habillés de vêtements traditionnels tels que la jellaba. Les danseurs évoluent alors arme à la main ou aujourd’hui avec un bâton, au son de trois instruments, le bendir, un petit tambour, le zamar, une sorte de clarinette, et enfin la tamja, une flûte berbère en roseau, chantant des airs traditionnels en harmonie symbolisant leur unité. Dirigée par un chef, le mqaddm, celui-ci guidait les danseurs à travers la chorégraphie composée de deux mouvements principaux, un mouvement d’épaule symbolisant la force et la virilité, réalisé en tenant une arme ou un bâton qui simule des gestes guerriers, et un mouvement de pied, tapant à intervalles de temps réguliers le sol. C’est un contact entre le corps victorieux et la terre : les soldats la remerciaient par ce biais de leur avoir permis de vaincre l’ennemi. Cette danse -bien que le plus souvent pratiquée de façon collective- ne nécessite aucunement un chef ou même d’autres danseurs, il est tout à fait possible de la danser seul contrairement à d’autres danses régionales comme l’ahidus ou l’ahwach. Elle était en revanche dansée uniquement par des hommes, comme nous l’a montré une des femmes interviewées, qui ayant grandi à Berkane pendant les années 1950 et 1960, nous a déclaré : « On nous [les femmes] disait de ne pas danser ». On avait alors un cadre assez précis de pratique de cette danse : elle n’était pas utilisée pour divertir et encore moins devant les femmes qui n’assistaient pas à ces pratiques corporelles masculines.
Phénomène de diffusion de la Reggada sur le territoire marocain :
Autrefois, la Reggada était essentiellement pratiquée dans la région des Ayt Iznassen, où les jeunes garçons apprenaient par mimétisme les mouvements caractéristiques de la danse. Avec la fin de la colonisation en 1956 et la nouvelle unité du peuple marocain à travers la figure du Roi Mohammed V, plus aucune guerre ou bataille n’a été livrée. Ainsi, la danse n’avait plus aucun rôle au sein de la tribu puisqu’il n’y avait plus d’occasion de la pratiquer. Elle fait l’objet d’une réinvention et d’un changement de sens. Elle n’est plus utilisée pour célébrer la victoire sur des ennemis mais pour la célébration d’événements joyeux tels que les mariages. La Reggada est ainsi pratiquée au sein d’événements familiaux et fédère les participants. La danse s’est alors peu à peu ouverte à un public plus large et notamment en premier aux femmes de la région. Les jeunes filles comme leurs homologues masculins ont ensuite commencé à pouvoir apprendre et s’approprier la danse bien qu’il était encore difficile pour elles de la pratiquer en public, une femme n’étant pas « censée » danser en public. Cela nous a été confirmé par les témoignages de femmes originaires de la région : « C’est simplement [l’apprentissage] par l’imitation des membres de ma famille, mes oncles, notamment car c’était une danse plutôt masculine et parfois de mes tantes. »
Cependant, la reconnaissance et la pratique de la Reggada s’est réellement accrue dans la région et dans le pays au cours des années 1980 : « C’est arrivé [la Reggada] dans les traditions subitement […] à Oujda dans les années quatre-vingt. » C’est à partir de cette période que la danse prend un tournant nouveau, elle n’est plus seulement un symbole guerrier et régional mais elle tend à être diffusée à l’ensemble du territoire national, notamment grâce aux mariages inter-régions. Le nom de « Reggada » est alors officiellement adopté en référence au village d’Aïn Reggada. En effet, auparavant, le nom variait et une de nos interviewées âgée de 77 ans faisant référence à cette danse exclusivement par le nom d’ « Aarfa », utilisé pour représenter les danses rifaines guerrières. On peut ainsi se demander si cette période a marqué une volonté de l’Etat ou des habitants eux-mêmes de différencier et faire connaître la région de l’Oriental précisément en occultant son identité rifaine, particulièrement parce que cette région n’est souvent pas perçue comme rifaine. Elle n’a pas connu la même histoire, ne s’étant pas fait coloniser par l’Espagne et n’ayant pas connu la période d’indépendance du Rif. Les habitants eux-mêmes de la région ne s’identifient pas comme rifains, une des femmes interrogées nous disait : “Nous ne sommes pas rifains, nous ne sommes pas comme eux”.
Au cours des années 1980, la diffusion de cette danse traditionnelle ne s’est pas faite qu’au niveau du territoire national, elle a été relayée au niveau international grâce à la diaspora de la région très présente aux Pays-Bas, en Belgique ou encore en France et attachée à ces traditions constitutives de leur identité. Elle est estimée entre 800 000 et 1 million de personnes, ce qui représente près d’un quart de la diaspora marocaine totale. La diaspora, plus qu’une simple dispersion d’une même communauté est aussi définie par le maintien d’une mémoire collective et de liens avec le pays d’origine. La Reggada est ainsi pratiquée par cette diaspora en souvenir du pays d’origine et pour maintenir la culture d’origine au sein du foyer. L’immigration a donc participé à l’internationalisation de la danse, notamment par sa croissance importante dès les années 1970 en Europe. Elle a alors participé au phénomène d’ouverture de la Reggada, comme on le voit par la présence de troupes pratiquant la reggada à l’étranger, à l’image de KifKifBledi.
On peut se questionner sur la cause de ces ouvertures au cours des années 1980. Une des hypothèses serait celle de la réception télévisuelle puis le développement du numérique. Encore peu développée jusque dans les années 1980 pour beaucoup de foyers marocains et limitée aux chaînes nationales, c’est essentiellement au cours des années 1990 et 2000 que la télévision est popularisée et que les programmes se diversifient et mettent en valeur les patrimoines régionaux du Maroc. On retrouve alors des chaînes régionales telles que Tamazight TV qui va contribuer à faire connaître la culture amazigh et la Reggada. Par la suite et avec une audience bien plus large, les réseaux sociaux, par leur facilité et liberté d’utilisation ont permis de promouvoir la danse par le partage de performances sur des réseaux sociaux tels que YouTube. En outre, depuis les années 2000, les réseaux sociaux se sont répandus de manière exponentielle et l’ensemble du monde peut alors accéder à la Reggada ce qui a contribué à sa diffusion.La Reggada aurait donc été démocratisée grâce aux outils numériques et le dynamisme de leurs utilisateurs pour valoriser les traditions au Maroc et par les Marocains du monde. Le règne de Hassan II et plus encore celui de sa majesté Mohamed VI se sont caractérisés par la volonté d’unir le peuple marocain autour d’une identité et d’une culture commune en réaction à la colonisation qui avait accentué les divisions entre marocains, entre Amazighs et Arabes avec notamment l’élaboration du Dahir berbère de 1930. Rappelons que ce dahier avait pour but de préserver l’autonomie traditionnelle des tribus amazighs, essentiellement dans le domaine juridique et qu’il avait été perçu notamment par Abdellatif Sbihi, leader des « jeunesses de Salé » comme une atteinte à l’unité du peuple marocain. On peut donc se demander si cette ouverture de la regadda hors de son berceau et sa patrimonialisation n’ont pas aussi été causée par cette volonté de créer une culture commune,plurielle et populaire bien au-delà de la référence andalouse longtemps dominante dans les discours teintés de références culturelles.
Depuis la création d’internet et son développement au cours des années 2000, le processus de diffusion de la Reggada s’est particulièrement intensifié comme bon nombre de patrimoines immatériels. Le Maroc, à peu de choses près dans son entièreté, connaît la Reggada qui fait partie intégrante de la culture à valoriser au même titre que les différents moussems de Tatan et de Séfrou, par exemples. Des compagnies de danse à l’étranger sont également devenues des vecteurs de transmission et de propagation de la danse, à l’image de la compagnie KifKif Bledi. Cette compagnie est formée en 2017, elle est composée de sept danseurs originaires d’Afrique du Nord et du Liban, elle est basée à Paris. Elle a pour vocation de promouvoir une ouverture sur les danses de ces pays. Elle propose ainsi des performances dansées mais aussi des cours et stages de danse, allant jusqu’à ouvrir leur propre studio en 2022, où est pratiquée notamment la Reggada. Présente sur les réseaux sociaux, elle cumule plus de vingt-mille abonnés contribuant ainsi à sa visibilité, son processus d’ouverture et à sa diffusion hors du Maroc.
Une préservation du rapport au corps, mais une perte du sens premier de la danse :
Cependant, ce phénomène d’ouverture, bien qu’il ait fait connaître la Reggada hors des frontières traditionnelles de la région, aux échelles nationale et internationale, sa transmission reste partielle et son histoire et sa signification sont peu mises en lumière. Aujourd’hui, il est rare de trouver une personne qui sait ce que représente la danse et ses mouvements, et cela même au sein de la région de l’Oriental. Sur l’ensemble de nos interviews effectuées avec 9 membres originaires de la tribu des Ayt Iznassen, dont 4 résidant sur place à Oujda et 5 ayant migrés vers de plus grandes villes du Maroc, à Casablanca et Rabat, une seule connaissait le rôle premier de la danse et sa signification. Il est vrai que de nos jours, l’aspect guerrier, historique, de la Reggada n’a plus d’utilité, il est ainsi compréhensible qu’elle ait changé d’utilisation. Mais le fait que très peu de personnes connaissent la fonction première de la danse montre que la chaîne de transmission s’est collectivement brisée à un moment donné de l’histoire. On pourrait l’expliquer en partie par le fait que la danse ait changé de signification puisqu’aujourd’hui elle désigne une danse festive. Il n’y aurait donc que peu d’intérêt à transmettre un héritage et une signification qui n’existerait plus. Seul le patrimoine immatériel vivant a des chances d’être transmis de façon authentique.
Le premier facteur de cette fracture a été tout d’abord la volonté de créer une culture commune. En effet, en tant que danse guerrière, la Reggada est propre à la tribu des Ayt Iznassen. Elle s’est peu à peu remodelée jusqu’à devenir une danse nationale, ce qui a été facilité par le fait qu’après cette période, il n’était plus question de bataillons propres à chaque tribu mais bien d’une armée commune aux Marocains. De plus, au même moment, le pays, alors majoritairement rural et amazigh, a fait face à l’arabisation de sa société. Cela a, en effet, marqué une rupture dans la transmission du patrimoine amazigh et avec la transmission de la danse Reggada. Pourtant, l’utilisation du corps est restée la même, les mouvements de la danse et la chorégraphie n’ont pas été modifiés. Le message que transmettait la danse et le corps est ainsi toujours là, les danseurs remercient encore la terre de leur victoire bien qu’ils ne s’en rendent plus compte. Le rapport à la terre, à la force est alors perdu.
En outre, les conditions même de pratique de la danse ont changé, celle-ci s’est ouverte aux étrangers et aux femmes qui peuvent maintenant la danser en public également. D’une danse guerrière particulière, la Reggada est devenue une danse courante, qu’on retrouve aux mariages ou événements de famille. Elle a ainsi intégré le folklore marocain et est devenue un symbole national, marqueur d’identité marocaine . Et a pu être relancée et valorisée dans le cadre du festival de la culture amazigh à Guercif en partenariat avec l’Institut Royal de la Culture Amazigh (IRCAM) et l’Agence pour le développement des provinces du Nord ou encore le festival « les rythmes de Reggada » à l’initiative de l’Association Iberdane en partenariat avec le Ministère de la Culture en vue d’encourager et de promouvoir la culture amazigh artistique dans l’Oriental.
On assiste par conséquent à la renaissance d’une danse pour de nouveaux usages, avec une nouvelle fonction plus festive. La regadda est ainsi réappropriée et bien vivante. Elle aurait été peut-être mise de côté si on avait voulu la conserver comme à l’origine, réduite à un simple folklore.
Conclusion :
Si la Reggada s’est ouverte au Maroc et au monde, c’est au profit de changements de son rôle social et de ses usages. Alors qu’elle constituait un outil spécifique aux Ayt Iznassen pour montrer leur puissance aux tribus rivales, elle a été progressivement modelée comme un outil de célébration commun au peuple marocain, bien que son fief reste l’Oriental. On voit donc que l’ouverture de la Reggada a causé la perte de sa première fonction mais que sa patrimonialisation répond à des enjeux culturels et touristiques. Elle a aussi signé la renaissance d’une danse qui aurait pu être perdue, aidée par le poids des moyens de communication et d’information. Cependant, ces dernières années, l’identité et la culture amazigh sont de plus en plus mises en valeur et reconnues au Maroc notamment depuis la reconnaissance du nouvel an amazigh comme jour férié. On est ainsi face à un espoir de voir une transmission de l’héritage amazigh se mettre en place au-delà des cercles familiaux et des régions d’origine et permettre ainsi de faire connaître l’histoire de la Reggada et celle également du peuple amazigh dans son entièreté.
Bibliographie et sitographie :
Culture immatérielle du Maroc : Expressions artistiques amazighes, l’IRCAM
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Un désir de culture : essai sur l’action culturelle au Maroc, Ahmed Massaia (pp. 11-12)
Les enjeux de l’information et de la communication, Médias et publics au Maroc, Fathallah Daghmi, Olivier Pulvar, Farid Toumi (P.86 à 98)
L’arabisation : politique et enjeu de pouvoir au Maroc, Abdelfattah Nissabouri (p. 213-238)
Guercif : 2e édition du festival « Les rythmes de Reggada » – LesEco.ma
La province accueille le Festival national de la culture amazighe – Le Matin.ma
Cie Kif-Kif Bledi | Afrique du Nord et Liban | Paris
Qu’entend-on par diaspora ? | Musée de l’histoire de l’immigration
Annexe : Témoignage retranscrit
80 ans, originaire et résidente à Oujda :
1. Comment avez-vous appris la reggada ?
Je ne sais plus, c’est arrivé dans les traditions subitement
2. Où ? Quand ?
A Oujda dans les années 80.
3. Qui vous a appris cette danse ?
Ce n’est pas vraiment quelqu’un, c’était par imitation dans les fêtes et rassemblements familiaux.
4. Connaissez vous l’histoire de cette danse ?
Malheureusement non
5.Connaissez-vous la signification des gestes de la danse (mvt des épaules…) ?
Non plus, personne nous l’a expliqué
6. Est ce qu’il y avait des conditions ou un cadre spécifique d’apprentissage de cette danse ?
Pas du tout
7. Y a t-il aujourd’hui des conditions ou un cadre spécifique pour danser la reggada ?
Même si nous femmes pouvions la danser, c’était une danse à majorité masculine à Oujda
8. Qu’est ce que représente cette danse pour vous ? Y a t il un message derrière elle ?
Je sais pas
9. Est ce qu’il y a une exigence de respect ou peut-on se permettre de “changer le sens” de la danse ?
Personnellement, je pense qu’on peut se permettre de changer le sens de la danse
10. S’inscrit-elle dans une vision du monde particulière ? A- t-elle aujourd’hui changé ? Si oui, cela pose-t-il un problème à votre avis ?
Cela ne pose aucun problème, c’est une danse comme les autres qui change, se développe se propage… Une danse aussi populaire ne peut que changer mais perdrait tout de même son sens originel.
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